Tu ne tueras point

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Fiche : 

Résumé :

Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Desmond, un jeune américain, s’est retrouvé confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il voulait servir son pays, mais la violence était incompatible avec ses croyances et ses principes moraux. Il s’opposait ne serait-ce qu’à tenir une arme et refusait d’autant plus de tuer.

Il s’engagea tout de même dans l’infanterie comme médecin. Son refus d’infléchir ses convictions lui valut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie, mais c’est armé de sa seule foi qu’il est entré dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros… !

Ma Critique :

Les films de guerre ne m’ont jamais grandement passionné ! « Tu ne tueras point » fait exception à cette règle. Présenté à la Mostra de Venise, ce long-métrage a même été ovationné à la fin de sa diffusion et a donc clairement marqué les esprits… Et j’ai franchement eu l’envie de faire de même après l’avoir vu au cinéma ! Certes, le film a ses quelques petits défauts mais il reste tout simplement incroyable et renversant. Mais nous y reviendrons plus tard ! Mel Gibson signe donc son grand retour derrière la caméra, dix ans après « Apocalypto ». Condamné aux seconds rôles, il reprend réellement du service avec son premier rôle dans « Blood Father » de Jean-François cette année, et nous montre à quel point il est toujours aussi brillant !

Son dernier long-métrage était donc fortement attendu. Et souvent très critiqué sur sa vision péjorative de la religion chrétienne avec « La passion du Christ » en 2004, autant vous dire que ce sujet semblait assez délicat à aborder… Mais il retente sa chance avec « Tu ne tueras point ». Mélange de biopic dramatique et film de guerre, le film retrace l’histoire vraie de Desmond Doss, un jeune soldat chrétien, durant la guerre du Pacifique. Verdict ? Mission accomplie pour le réalisateur avec un excellent long-métrage, sublimé par de puissantes scènes de combat et un scénario robuste ! Parlons-en un peu plus !

Un scénario puissant et renversant !

En pleine guerre du Pacifique, Desmond Doss s’engage dans l’armée mais son passé familial et sa foi lui interdisent de porter une arme… Il s’apprête alors à vivre le pire épisode de sa vie en tant qu’infirmier sur la bataille d’Okinawa de 1945, opposant américains et japonais. Après de nombreux films de guerre, on croyait tout savoir sur l’horreur que pouvaient endurer les soldats… Mel Gibson nous en fait vivre la violence au cœur d’une histoire dramatique héroïque, avec un réalisme inédit. Tout d’abord, « Tu ne tueras point » aura le mérite de reposer sur un scénario solide, avec une trame narrative bien structurée.

La première partie est très riche en contenu. Le film prend donc son temps mais cela reste nécessaire afin de mettre en place le cadre historique ainsi que la situation du personnage principal et de son entourage. Puis, après quelques passages humoristiques et romantiques dans le but de viser un public assez large, on se retrouve plonger en pleine guerre, dans le chaos et l’enfer. Le film monte en intensité, nous proposant des scènes cruelles et vraiment réalistes, dont nous y reviendrons plus tard. On n’est pas simplement spectateurs de cette atrocité mais on en devient un soldat !

D’autre part, le rythme « à crescendo » du film est vraiment bien géré et équilibré. Le film commence en douceur pour s’enfoncer durement dans la guerre et enfin se clôturer sur des scènes de sauvetages héroïques et entraînantes. Les thématiques abordées sont assez intéressantes, en particulier la religion. Après de nombreuses polémiques sur sa vision de l’icône religieuse via son long-métrage « La Passion du Christ », Mel Gibson semble devenir un bon chrétien en s’arrêtant sur un point essentiel : l’amour de son prochain. Il s’appuie donc sur le personnage de Desmond pour faire transmettre ce message, donnant un résultat vraiment positif et émouvant durant certains passages. L’autre thématique abordée est bien évidemment celle de la guerre, magnifiquement représentée.

Enfin, l’histoire fait passer un magnifique message dénonciateur et très humaniste : Les soldats ne sont pas des héros dans ce film, ils s’entretuent, ils se font bouffer par les rats. Le véritable héros d’une guerre est celui qui sauve et pas celui qui tue. L’absurdité de la guerre ! C’est dur à entendre mais c’est bien vrai. Je terminerai sur le scénario par un excellent développement du personnage, aussi bien sur sa vie sentimentale que sur sa psychologie et ses croyances. Le personnage en devient attachant, drôle, mystérieux et inflexible. En bref… « Tu ne tueras point » délivre un scénario au top ! Passons à l’aspect visuel !

Des scènes de combats époustouflantes et très réalistes

On ne va pas se le cacher… La mise en scène est spectaculaire, saisissante et vraiment réaliste. Hormis quelques défauts visuels tels que les navires de l’U.S Army qui paraissant un peu « faux », le reste est tout bonnement grandiose. Mel Gibson nous propose des scènes de guerre atroces et bien filmées. Les plans sont fabuleux afin d’en ressortir au maximum les détails : balles, giclés de sang, cadavres, rats, tas d’organes. Les effets de « ralenti » sont efficaces, notamment ceux sur Desmond, et permettent vraiment d’insister sur la douleur des combattants. Ainsi, la misère et le cauchemar de la guerre sont donc bien représentés. 

L’ensemble est accompagné par des effets spéciaux spectaculaires aussi bien sur les explosions, les bombardements que sur les cascades. Les décors et les costumes sont magnifiques, authentiques et si réalistes que l’on se croirait vraiment à l’époque de la guerre. C’est donc une belle reproduction de ce passage historique. Enfin, la bande sonore est très marquante et amplifie vraiment l’atrocité de certaines scènes, notamment les bruits des balles, les hurlements et le souffle des soldats qui agonisent ou encore les explosions.

Andrew Garfield, un super-héros !

Terminons à notre grande habitude sur le casting, qui est aussi une main forte pour ce film. L’ensemble des acteurs sont formidables, sans aucune exception. Tout d’abord, Andrew Garfield prend le premier rôle et nous offre une performance admirable, interprétant un personnage original. Derrière son image de super-héros, il dévoile une autre facette de sa personnalité cinématographique avec un jeu d’acteur exceptionnel, bien plus mature et sincère. Le jeune Garfield est poignant, touchant et son côté humoristique est toujours aussi agréable.

Parmi les seconds rôles, Vince Vaughn prend le rôle du sergent Howell, Teresa Palmer (« Dans le Noir ») prend le rôle de la fiancée de Desmond, Sam Worthington (« Avatar ») prend le rôle du capitaine Glover ou encore Hugo Weaving (« Le Hobbit » ou encore « V pour Vendetta ») qui prend, quant à lui, le rôle du père de Desmond. Une belle brochette d’acteurs qui contribuent à cet excellent casting !

Pour résumer… « Tu ne tueras point » signe le grand retour de Mel Gibson derrière la caméra, après son excellent jeu d’acteur dans « Blood Father ». Un très bon biopic dramatique, sublimé par de puissantes scènes de combat et un scénario robuste ! L’horreur de la guerre est bien exposée au travers de supers effets spéciaux, ainsi qu’un casting fièrement porté par Andrew Garfield. Enfin, l’histoire de Desmond est bien détaillée et riche en contenu. A voir, même si vous n’êtes pas fan des films de guerre !

Ma note : 16/20

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