Anatomie d’une chute

2288359

Fiche :  

 

Résumé : 

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.

 

Ma Critique : 

Anatomie d’une chute est le quatrième long-métrage de Justine Triet, un drame policier ayant obtenu la Palme d’Or au Festival de Cannes 2023. La réalisatrice française est d’ailleurs une habituée de la Croisette puisqu’elle y a présenté ses précédents films : La Bataille de Solférino en 2013, Victoria en 2016 et enfin Sibyl en 2019. N’ayant pas eu opportunité de retour à Cannes cette année, j’ai eu l’occasion de découvrir cette réalisation dans le cinéma le plus proche. Verdict d’après-séance dans cette nouvelle Media’Critique, sans spoilers.

Anatomie d’une chute : Photo Swann Arlaud, Sandra Hüller

La chute d’un couple.

En découvrant le synopsis, j’avoue avoir été étonné que ce long-métrage ait remporté la Palme d’Or. En effet, l’histoire est au premier abord classique : une enquête policière sur la mort suspecte d’un père de famille où la mère est inculpée, faute de preuves évidentes. Finalement, je ressors assez bouleversé de cette séance où, finalement, ce ne sont pas les causes de ce tragique évènement qui sont mises en avant mais plutôt une véritable autopsie d’un couple d’artistes qui, depuis l’accident de leur jeune fils, est en chute libre. En effet, à travers ce scénario, il y a bien évidemment un véritable suspens sur les conclusions de ce procès mais plus encore sur les raisons qui ont amené à cette situation : où se situe la vérité entre les propos de Sandra, les témoins auditionnés et les éléments de l’enquête ?

Le film nous tient donc en haleine jusqu’au dénouement avec un rythme soutenu, où le spectateur cherche continuellement à reconstituer de lui-même, tel un puzzle, cette affaire familiale. D’ailleurs, à la fin du visionnage, chaque spectateur aura son propre opinion, sa propre vérité sur ce procès. Tout comme le titre du film, cette phrase énoncée par un avocat dans l’histoire illustre parfaitement la volonté de la réalisatrice : « brouiller les pistes pour que la fiction finisse par détruire la réalité ». Enfin, l’écriture est soignée avec des dialogues entre français et anglais ciselés, précis et pertinents au bon déroulement de l’action.

Anatomie d’une chute : Photo Antoine Reinartz

Une belle sélection.

Au-delà d’un très bon scénario, Justine Triet s’entoure d’une excellente distribution avec de très bonnes interprétations : Sandra Hüller dans le rôle de la mère, avec une prestation bouleversante et vertigineuse, Milo Machado Graner dans le rôle de Daniel, Swann Arlaud dans le rôle de Vincent, un jeu à la fois doux avec sa cliente et charismatique durant le procès, ou encore Antoine Reinartz dans le rôle de l’avocat général, dynamique et saisissant.

Anatomie d’une chute : Photo Milo Machado Graner

Pour résumer… Finalement, ce film vaut-il réellement la Palme d’Or ? Je ne saurai répondre. Ce qui est sûr, c’est que Justine Triet nous offre un thriller policier bouleversant autour cette affaire familiale. C’est une véritable autopsie de couple que nous offre ce long-métrage, avec un scénario bien écrit et rempli de suspens ainsi qu’une brillante distribution portée par Sandra Hüller. Mais alors, où est la vérité dans ce procès ? C’est à vous d’en décider…

TOI AUSSI PARTAGE TON AVIS SUR LE FILM DANS LES COMMENTAIRES DE L’ARTICLE ! 🙂

Note pour le scénario : 4etoiles
Note pour la mise en scène : 3etoiles
Note pour le casting : 4etoiles
Note – Ressenti général: 4etoiles

Note Globale :

15/20


La bande-annonce du film :
 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.