Le Règne Animal

 

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Fiche :  

 

Résumé : 

Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Émile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence.
 
 

Le savais-tu ?

Le tournage a duré un mois supplémentaire. La raison ? Les incendies du sud-ouest de la France en juillet 2022 qui ont détruit certains décors où des prises devaient avoir lieu. Conséquence : le montage a été repoussé, ce qui a fait que le film projeté à Cannes dure 2 minutes de plus que celui sorti cette semaine en salles.

 

Ma Critique : 

Présenté au Festival de Cannes 2023 dans la section « Un certain regard », Le Règne Animal est le second long-métrage de Thomas Cailley, après avoir réalisé la comédie romantique Les Combattants qui avait remporté trois Césars à l’édition de 2015. Accompagné de Romain Duris et Adèle Exarchopoulos à la distribution, le réalisateur français change de registre en nous proposant un drame fantastique où l’intrigue se déroule dans un monde où une vague de mutations touche l’humanité et transforment certains humains en animaux. Verdict d’après-séance dans cette nouvelle Media’Critique, sans spoilers.

Le Règne animal : Photo Romain Duris, Paul Kircher

La frontière entre l’humain et l’animal.

Le Règne Animal était l’une de mes attentes de cette deuxième partie de l’année 2023 : une bande-annonce alléchante, un univers fantastique original et une intrigue mystérieuse. De quoi attirer mon attention ! Thomas Cailley nous propose une réalisation particulièrement audacieuse et sincère, où cette relation touchante entre un adolescent et son père est au centre de l’intrigue. Tout deux vivent ensemble après que la mère ait été touché par une maladie qui bouleverse le monde dans lequel ils vivent. En effet, il est important de souligner que cet univers fantastique ne sert que de base au film. Pour autant, ce long-métrage nous offre un univers singulier, où l’intime et le grandiose sont mêlés avec subtilité.

La première moitié de l’histoire permet d’introduire le contexte, les personnages et ouvre également de nouvelles pistes de réflexions très intéressantes sur l’humanité dans ce monde parallèle pas si loin du nôtre, où les marginaux sont chassés. Plusieurs scènes sont vraiment poétiques et contemplatives. Malheureusement, passé la première heure, le scénario souffre de nombreuses longueurs et manque cruellement d’action. En effet, une fois les enjeux posés, il y a très peu d’évolution dans la narration et il est regrettable de ne pas avoir donné plus d’épaisseur à cette étrange épidémie. Il en reste tout de même une œuvre qui ose sortir des sentiers battus et qui, je l’espère, encouragera d’autres réalisateurs à développer davantage cette branche dans le cinéma français.

Le Règne animal : Photo Romain Duris, Paul Kircher

Dans le sud de la France !

Si les effets spéciaux occupent une place importante dans ce film (dans l’ensemble, le rendu visuel est correct), on sent la volonté du réalisateur de les utiliser essentiellement au service de l’histoire et non comme une démonstration technologique. C’est grâce à cela que Le Règne Animal se démarque des autres blockbusters, tels que la saga X-Men. Enfin, on y découvre également la beauté du sud-ouest de la France, les Landes. Toutes les scènes sont tournées dans des décors réels et, visuellement, c’est très beau.

Le Règne animal : Photo Adèle Exarchopoulos

Une belle performance.

L’élément fort de ce drame fantastique, c’est l’excellente interprétation de Romain Duris. Très impliqué dans son rôle, l’acteur dégage une puissance émotionnelle authentique à travers son personnage, celui d’un père meurtri par la maladie de sa femme. A ses côtés, Paul Kircher est également marquant dans son rôle. Un an après sa nomination Meilleur Espoir, il offre à nouveau une belle interprétation. En revanche, c’est une grosse déception en ce qui concerne l’écriture des personnages secondaires, tout particulièrement Adèle Exarchopoulos (apparue dans de nombreux films cette année) qui malheureusement ne détient pas un rôle pertinent.

Pour résumer… Malgré un concept original et un univers fantastique réussi (sur le plan visuel et scénaristique), Le Règne Animal de Thomas Cailley présente de nombreuses longueurs et une narration creuse durant la seconde moitié du scénario. La relation père-fils reste néanmoins très attachante et Romain Duris livre une magnifique performance.

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Note pour le scénario : 3etoiles
Note pour la mise en scène : 3etoiles12
Note pour le casting : 3etoiles12
Note – Ressenti général: 3etoiles

Note Globale :

13/20


La bande-annonce du film :
 

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