Une bataille après l’autre

Fiche :  

 

Résumé : 

Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…

 

Ma Critique : 

Réalisé par Paul Thomas Anderson (à qui l’on doit dernièrement Licorice Pizza en janvier 2022), Une bataille après l’autre s’inspire très librement du roman Vineland (1990) de Thomas Pynchon. Pour son nouveau long-métrage, le réalisateur américain n’avait jamais approché un budget de cette ampleur (compris entre 110 et 140 millions de dollars) et les studios Warner Brosa ont accepté de financer le projet parce que Leonardo DiCaprio y était attaché. Sa présence suffira-t-elle pour rendre le film mémorable et une réussite au box-office ? Verdict d’après-séance dans cette nouvelle Media’Critique.

Une bataille après l'autre : Photo Leonardo DiCaprio

Un mélange de genres

A l’image de Eddington de Ari Aster sorti plus tôt cette année, Paul Thomas Anderson nous propose une réalisation hybride avec plusieurs genres à l’écran : de l’action, du western et de la comédie (plus précisément une satire sociale), le tout sur un fond de protestation et de révolution civile. Il y a une véritable énergie au sein du scénario, c’est rythmé avec des dialogues ciselés, des fusillades, des courses-poursuites et un humour grinçant. En effet, par moment, le film prend un ton volontairement caricatural, avec plusieurs séquences vraiment drôles, mais il parvient constamment à revenir habilement vers la situation sérieuse et dramatique de cette intrigue. Paul Thomas Anderson garde ainsi une maîtrise totale de son récit et y intègre des thématiques fortes tels que le racisme et les fractures sociales. Enfin, les personnages sont bien développés avec de la profondeur, tout particulièrement cette relation père-fille qui est, à mon sens, émouvante et attachante.

Une bataille après l'autre: Chase Infiniti

Spectaculaire !

Bien qu’ayant beaucoup de mal à supporter les séances en IMAX (en raison de puissance sonore), il est important de souligner la qualité visuelle et sonore de cette réalisation. En effet, après sept mois de tournage à travers la Californie et le Texas, la mise en scène est d’une rigueur implacable avec de magnifiques cadrages, des décors et paysages immersifs ainsi que des séquences d’action et des cascades exceptionnelles. La bande originale marque également les esprits. Sur le moment, elle peut paraître répétitive avec ces notes de piano mais, sur le fond, elle donne clairement le rythme à l’histoire. Le plus étonnant, c’est que Paul Thomas Anderson n’a pas tourné son film en numérique mais plutôt avec des caméras VistaVision (un format horizontal créé par Paramount dans les années 1950, notamment utilisé par Hitchcock sur Vertigo à l’époque). Le grain ainsi que l’image donnent un vrai cachet à la réalisation.

Une bataille après l'autre: Sean Penn, Teyana Taylor

Une première entre les deux hommes !

Paul Thomas Anderson signe sa première collaboration avec Leonardo DiCaprio et lui offre le premier rôle. L’acteur est une nouvelle fois impeccable dans le role Bob Ferguson et nous dévoile une dimension comique qu’il maîtrise parfaitement. Il est épaulé par d’excellentes interprétations de la part de Chase Infiniti, Teyena Taylor ou encore Benicio Del Toro. Face à eux, Sean Penn en tant qu’odieux militaire est exceptionnel, charismatique et prouve encore une fois qu’il est un immense acteur.

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Note pour le scénario : 4etoiles
Note pour la mise en scène : 4etoiles
Note pour le casting : 4etoile12
Note – Ressenti général: 4etoiles

Note Globale :

16,5/20


La bande-annonce du film :
 

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