The French Dispatch

 

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Fiche :   

Résumé : 

The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.

Ma Critique : 

Dixième long-métrage de Wes Anderson (les plus connus étant « Fantastic Mr. Fox », « Moonrise Kingdom », « The Grand Budapest Hotel » et dernièrement « L’Ile aux chiens »), « The French Dispatch » est une comédie dramatique très particulière (tout comme son réalisateur) et qui fut présenté cette année en Sélection Officielle du Festival de Cannes.

Pour son nouveau film, Wes Anderson s’entoure d’une myriade d’acteurs et d’actrices internationaux : Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Bill Murray, Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeffrey Wright, Elisabeth Moss, Christopher Waltz, Owen Wilson, Benicio Del Toro, Edward Norton, et bien d’autres. Mais est-ce suffisant ? Verdict d’après-séance dans cette nouvelle critique (sans spoilers) !

The French Dispatch: Léa Seydoux

Une mise en scène familière.

Commençons cette fois-ci par la mise en scène. Dès les premières minutes, la patte artistique de Wes Anderson fait son apparition. Un art visuel marqué, décomplexé et singulier : couleurs vives, décors complexes, reconstitutions étranges, style hétérogène (du noir/blanc à la couleur, scènes filmées au dessin animé), découpage scénaristique prononcé, scènes très symétriques, plans aériens et un véritable sens du détail. C’est à double tranchant pour les spectateurs : on adhère ou non à son univers ! Personnellement, j’ai été séduit par cette mise en scène originale et généreuse.

Les personnages évoluent dans une ville française fictive des années 60-70 : Ennui-sur-Blasé (à l’origine Angoulême, lieu de tournage du film, puis rebaptisée). Le rendu visuel est sublime et des passages marquants : la visite du « French Dispatch », la poursuite en voiture dans les ruelles de ville (dessin-animé), la cuisine de Nescafier ou bien la complicité entre Simone et Moses. N’oublions pas la bande-originale du film composée par Alexandre Desplat, discrète mais agréable, accompagnée de jolies morceaux tels que « Aline ». Le petit bémol : la voix-off est assez difficile à suivre en version originale. Les sous-titres n’ont pas été de refus…

The French Dispatch: Tilda
        Swinton, Fisher
        Stevens, Owen
        Wilson, Elisabeth
        Moss, Griffin
        Dunne

Une myriade d’acteurs !

« The French Dispatch », c’est également un film qui marquera grâce à sa distribution riche et variée. L’histoire se déroulant en France, l’idée particulièrement amusante a été de repérer les acteurs et actrices français (qui parfois n’ont aucun texte d’ailleurs !) de cette comédie dramatique : Benjamin Lavernhe, Guillaume Galienne, Cécile de France, Hyppolyte Girardot, Denis Ménochet, Damien Bonnard, Pablo Pauly, Félix Moati ou encore la sublime Léa Seydoux qui excelle dans le rôle de Simone durant la seconde histoire (Le chef-d’œuvre de béton).

Parmi les autres acteurs, Timothée Chalamet offre une belle interprétation de Zeffirelli (troisième histoire :  Refonte d’un manifeste), à l’instar de Adrien Brody, Willem Dafoe, Elisabeth Moss, Christopher Waltz, Benicio Del Toro (aux côtés de Léa Seydoux), Owen Wilson (première histoire : « Le carnet de voyage de Sazerac) ou encore Jeffrey Wright (dernière histoire : La salle à manger privée du commissaire). Enfin, le journal est dirigé par le talentueux et charismatique Bill Murray. Un excellent jeu d’acteur !

The French Dispatch: Tilda
        Swinton, Bob
        Balaban, Henry
        Winkler, Adrien
        Brody, Lois
        Smith

Original ou indigeste ?

Terminons par le scénario. C’est une réalisation atypique de la part de Wes Anderson. Elle met en scène quatre histoires tirées du dernier numéro du magazine américain « The French Dispatch » qui, à la suite de la mort de son rédacteur en chef, doit cesser d’être publié. Si la première histoire (Le carnet de voyage de Sazerac) se révèle plus courte et permet d’introduire la ville d’Ennui-sur-Blasé, les trois autres traitent chacune d’un sujet bien distinct : l’Art (« Le chef-d’œuvre de béton »), la Politique (« Refonte d’un manifeste ») et la Gastronomie (« La salle à manger privée du commissaire »). Chaque histoire (et donc la thématique qu’elle aborde) est racontée d’un œil américain, apportant ainsi une touche d’humour.

Mais, même si chaque histoire est intéressante et attire notre curiosité, l’ensemble scénaristique manque tout de même de rythme. La durée de chaque histoire est inégale, les dialogues très nombreux commencent à peser au fur et à mesure de l’histoire. L’ensemble est, à mon sens, trop condensé et le scénario aurait pu être un peu plus aéré, avec quelques temps de pause, pour pleinement profiter du film. De plus, la trame principale (le journal) n’est malheureusement pas assez présente face aux quatre sous-intrigues, ayant une répercussion sur la cohérence globale du film (un fil conducteur peu présent). La construction scénaristique est ainsi fébrile.

Pour résumer… « The French Dispatch » n’est pas le meilleur film de Wes Anderson en raison d’un scénario, certes très intéressant, mais malheureusement trop condensé. Quitte à le faire durer plus longtemps, le film aurait pu être un peu plus aéré pour être plus digeste. La mise en scène reste remarquable avec la patte artistique de Wes Anderson, et la distribution est exceptionnelle ! 

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Note pour le scénario : 3etoiles
Note pour la mise en scène : 4etoiles
Note pour le casting : 4etoiles

Note Globale :

14,5/20


La bande-annonce du film :
 

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