Blair Witch

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Fiche : 

Résumé :

James et un groupe d’amis décident de s’aventurer dans la forêt de Black Hills dans le Maryland, afin d’élucider les mystères autour de la disparition en 1994 de sa sœur, que beaucoup croient liée à la légende de Blair Witch. Au départ, les jeunes étudiants s’estiment chanceux en tombant sur deux personnes de la région qui leur proposent de les guider à travers les bois sombres et sinueux. Mais tandis qu’ils s’enfoncent dans la nuit, le groupe est assailli par une présence menaçante. Peu à peu, ils commencent à comprendre que la légende est bien réelle et bien plus terrifiante que ce qu’ils pouvaient imaginer…

Ma Critique :

17 ans après la sortie du film « Le projet Blair Witch », il était temps d’en savoir un peu plus sur cette mystérieuse disparition lors du reportage en plein milieu de cette forêt de Blair… ou plutôt de réconcilier les fans avec la saga après le gros déchet sur le second volet l’année suivante. On s’en souvient : le film de 1999 avait marqué le cinéma d’horreur tout d’abord pour la recette qu’il avait apporté (avec seulement 35 000 dollars de budget) mais surtout que ce dernier avait lancé la démocratisation du « found footage ». Habitué au genre horrifique ainsi qu’à la technique empruntée, c’est donc le jeune réalisateur, Adam Wingard, qui prend le relais sur ce projet avec un budget nettement plus confortable de 5 millions de dollars. Comme vous l’auriez compris, ce long-métrage sera nettement moins bluffant que le premier, rien qu’en n’observant la somme investie dans le tournage. Cependant, ce nouveau volet reprend intelligemment la même recette, tout en modernisant les effets utilisés auparavant. Certes, certains passages paraîtront invraisemblables, avec des personnages assez transparents, mais l’ensemble est plutôt équilibré avec un bon rythme, un cadre toujours oppressant et anxiogène, un angle de vue toujours aussi limité et un casting correct (plus ou moins…). « Blair Witch » est moins bon mais reste convenable pour un « remake », après toutes les grosses daubes que l’on voit aujourd’hui. Passons à la critique !

Plus de budget… mais moins étonnant !

L’histoire se veut comme la suite du premier opus. A la suite de la mystérieuse disparition de sa sœur en 1994, James et un groupe d’amis décident de s’aventurer dans la forêt de Black Hills dans le Maryland, afin d’élucider cette enquête. Accompagné de jeunes qui connaissent soi-disant la région, le groupe est assailli par une présence menaçante… La légende fait son retour… Un « ouf » de soulagement car nous allons enfin comprendre la fin si étrange du premier opus ! Et bien pas tout à fait… Quoiqu’il en soit cette suite reste très fidèle à son prédécesseur, reprenant donc la même recette, mais bien évidemment plus « modernisée ». En effet, il faut avouer que le premier opus a mal vieilli. Ainsi, le réalisateur a voulu donner un coup de jeune à la saga. Ce n’est pas si mal en fin de compte car le long-métrage est toujours autant angoissant, même si on est quand même loin du « chef d’œuvre » horrifique attendu.

Commençons par les trois points forts sur le plan scénaristique de ce « remake ». Ayant repris la même recette, le réalisateur était donc sûr de faire plaisir aux fans de la saga : une ambiance angoissante et anxiogène, un cadre lugubre, une prise de vue assez réduite, un bande sonore surprenante ou encore la réutilisation des objets mythiques du premier opus. On a donc une construction de la peur toujours aussi bien maîtrisée. En creusant un peu dans nos peurs primitives, on y retrouve à nouveau les grands classiques de la saga tels que la maison abandonnée, mais plus recherchée et plus effrayante, ou encore la forêt plus sombre, avec ses fameux tas de pierres et ses poupées vaudous. C’est certes un peu répétitif mais très efficace, avec de bons moments de tensions et un rythme plus équilibré que le premier opus. Franchement… j’ai bien flippé ! Enfin, avec l’envie de séduire aussi une audience plus jeune, l’insertion de gore semblait évidant… mais justement dosée ! Et c’est un point que j’ai vraiment apprécié. Une bonne idée donc de prolonger le mythe de la sorcière de Blair.

Cependant… comme tout « remake », il y a des points assez dérangeants sur le scénario… Tout d’abord, le film regorge d’effets invraisemblables, ce qui engendre une perte de crédibilité sur la légende. Lors du premier opus, on se contentait d’effets horrifiques classiques et maintenant on se retrouve avec des tentes qui volent ou encore des « flashs » extraterrestres venant de nulle part. C’est assez navrant de vouloir toujours en faire « trop » et au final on y croit beaucoup moins… D’autre part, les personnages sont vraiment inintéressants, ne faisant que de se lamenter sur leur sort et de chialer sans intérêt. On ne retrouve plus la dégradation psychologique du premier opus et c’est encore une grosse déception sur ce point. Enfin, le dernier point négatif concerne l’humour. A vouloir séduire un public jeune, le réalisateur tombe vraiment dans l’excès avec un côté humoristique trop poussé, trop lourd… et qui touche encore à la crédibilité de la légende. Enfin bref… le film retrouve les qualités scénaristiques de son prédécesseur mais certains points négatifs fragiliseront sa crédibilité.

Un cadre toujours aussi oppressant… mais trop modernisé !

Passons à présent sur le cadre visuel du long-métrage. On y retrouve aussi les mêmes caractéristiques que pour le premier opus. Le réalisateur ne s’est pas trop foulé la cheville mais bon la recette semblait efficace. La carte de la claustrophobie est très bien exploitée. L’angle de la caméra est toujours aussi restreint avec cette impression d’être sans arrêt oppressé par cette forêt menaçante et cette maison assez hostile. De plus, les événements surnaturels n’interviennent jamais dans le bon angle. Ainsi, le point de vue subjectif devient donc une « prison », aussi bien pour les protagonistes que pour les spectateurs. D’autre part, il y a eu cette volonté de tourner le film dans un noir total, le jour n’existant plus au sein de la forêt. C’est assez malin, par rapport au premier opus, car l’angoisse se fait beaucoup plus ressentir dû à notre champ de vision totalement réduit. Enfin, à cela vient s’ajouter une bande sonore nettement mieux travaillée avec des bruits plus violents au cœur d’un chaos sonore.  « C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe » ! Pour anecdote, l’équipe technique a reconstitué la maison du premier film, brique après brique, à l’aide de photos des décors du « Projet Blair Witch ».

Mais… (encore ?) le « found footage » n’est plus le même qu’auparavant. Gros budget rime également avec gros moyens de tournage. On voit ainsi une nette modernisation du rendu visuel aussi bien par la technologie employée que par les retouches post-tournages. Ainsi, on retrouve une fois encore ce gros souci de crédibilité du long-métrage… Au lieu de filmer en 16mm, le metteur en scène a fait le choix de tourner avec des caméras frontales, style « Go-Pro » et un drone. C’est en soit une volonté de « moderniser » le film (pour attirer un jeune public) mais cela casse vraiment le « mythe » de la saga… C’est donc assez décevant car on ne retrouve plus cette vision assez granuleuse et surtout le ressenti physique du personnage lors de l’enregistrement. Cinq points positifs et négatifs. Egalité, la balle au centre !

Un casting plus ou moins correct.

Le casting du premier opus était aussi jeune que pour ce « remake », avec aucune grande expérience dans le monde du cinéma. On retrouve néanmoins un réel manque de sérieux et de concentration pour la majorité des acteurs. Cette obstination à vouloir rajeunir la saga hantera à jamais le réalisateur. Néanmoins, malgré ces quelques points négatifs, certains sortiront du lot tels que Callie Hernandez ou encore James Allen McCune avec un jeu d’acteur très correct, contrairement à l’autre gamine de Corbin Reid.

Pour résumer… Nouvel opus de la saga, « Blair Witch » se considère comme la suite des mystérieux événements de 1994, apparus lors du premier épisode. Avec un budget assez conséquent, le film reprendra néanmoins la même recette que son prédécesseur : une ambiance angoissante et anxiogène, un cadre lugubre, une prise de vue assez réduite, une bande sonore surprenante ou encore la réutilisation des objets mythiques du premier opus. De quoi nous oppresser, angoisser ! « C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ». Mais à force de vouloir trop « moderniser » la saga (humour lourd, aspect visuel trop sophistiqué, etc.), le réalisateur gâche la moitié de son travail en faisant chuter la crédibilité de l’histoire. Enfin, le casting reste toujours aussi jeune ! Plus effrayant mais moins abouti.

Ma note : 12/20

 

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