Vol au-dessus d’un nid de coucou

vol

Fiche : 

Résumé :

Randle P. McMurphy (Jack Nicholson) se fait interner pour échapper à la prison alors qu’il est accusé de viol sur mineure. En attendant qu’on évalue sa santé mentale, il assiste aux « thérapies » de l’infirmière en chef, l’autoritaire et cynique Mlle Ratched, dont il cherche à révolutionner les règles. Une rébellion va bouleverser le quotidien de cet hôpital psychiatrique 

Ma Critique :

Considéré comme l’un des meilleurs films du cinéma international, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » a permis de remporter cinq belles statuettes aux Oscars de 1976, ainsi que 5 Golden Globes la même année. Un fait assez étonnant n’est-ce pas ? En commençant par le meilleur Film, la meilleure Adaptation, puis par le meilleur Réalisateur pour Milos Forman, et enfin par le meilleur Acteur pour Jack Nicholson et la meilleure Actrice pour Louise Fletcher, ce long-métrage fait encore un succès dans le monde pour son scénario très complet, à la fois touchant, dramatique et comique, mais aussi pour la magnifique interprétation de Jack Nicholson. Premier film de Michael Douglas en tant que producteur, ce dernier a été tourné en 1975 dans un authentique psychiatrique de la ville de Salem, Oregon. Le plus étonnant c’est que certains figurants du film sont de véritables patients de l’hôpital ! Et malgré un rythme relativement lent, il sera tout de même difficile de trouver des points négatifs au long-métrage, très prenant et détaillé. Rentrons un peu plus dans les détails !

Une discipline narrative très particulière

Bien qu’il ait pris un sacré coup de vieux, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » marquera les esprits dans la liste des meilleurs films d’asiles. C’est avant tout un lieu parfait pour y dresser un esprit dénonciateur mais aussi d’y porter une discipline narrative particulière et étonnement bien géré par le réalisateur, dont ce dernier y laissera une belle trace cinématographique. Mais… Quel est le pitch de ce long-métrage ? McMurphy, un homme à l’esprit provocateur, est accusé de viol sur mineur. Il est alors interné dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la prison. En attendant qu’on évalue sa santé mentale, il assiste aux thérapies de l’infirmière en chef, l’autoritaire et cynique Mlle Ratched. Révolutionnaire, McMurphy va tenter de l’affronter, avec l’aide inconsciente des internés. Si le scénario ne tient que sur quelques lignes (dû à sa simplicité) et que le rythme est assez lent, le déroulement de l’histoire ainsi que le cadre narratif captivent parfaitement notre attention durant la totalité du film, notamment grâce à une magnifique écriture et des rebondissements inattendus.

En effet, l’ensemble du scénario est vraiment écrit et très détaillé aussi bien sur les relations entre les personnages que sur les dialogues. Le contenu des répliques de chaque détenu est donc assez riche, permettant de mieux les connaître et de s’attacher facilement à ces prisonniers, privés de leur liberté. L’histoire de cet homme, McMurphy, qui lutte contre un système psychiatrique injuste crée une véritable tension, sans toutefois créer une atmosphère oppressant. Le suspense est tenu jusqu’au twist final, tragique et plein d’espoir, ce qui permet vraiment de combler le manque sur le rythme du film. D’autre part, le film est tourné sous forme de « huit-clos », stratégie efficace pour accentuer de nouveau ce suspens. Enfin, naviguant entre scènes dramatiques et humoristiques, l’histoire aura vraiment le mérite de susciter tout type de sentiments chez le spectateur : l’émotion, la tristesse, la folie, l’humour, la peur, l’injustice ou encore le dégoût. Toute cette richesse nous amène bien évidemment à aborder la qualité de la mise en scène, inspirée et pleine d’espoir, mais aussi le caractère dénonciateur de l’histoire.

Dénoncer les atrocités

En effet, le réalisateur et la production ont également beaucoup misé sur la mise en scène du long-métrage, ainsi que sur son caractère dénonciateur. Tout d’abord, même si le film a pris un coup de vieux visuellement, il reste néanmoins agréable à regarder. La volonté d’avoir voulu tourner le film dans un véritable hôpital psychiatrique avec de vrais patients renforcent vraiment la réalité des évènements. La bande sonore est belle, pleine d’espoir et accompagne parfaitement chaque scène du film, jusqu’à sa fin, afin d’en ressortir les moindres détails visuels. Enfin, afin d’accentuer cette dure réalité, le réalisateur n’a pas hésité à reproduire de nombreuses séances de « thérapie » de groupe ou encore d’insister sur le manque de liberté des détenus. Ce qui nous amène à évoquer le caractère dénonciateur du long-métrage.

« Vol au-dessus d’un nid de coucou » donne lieu à une véritable réflexion sur la liberté et la folie de l’Homme face à ce système injustement autoritaire. Les mauvais traitements que peuvent subir les patients sont remarquablement exposés notamment celui de la lobotomisation, complètement inutile et destructrice. Les patients sont de véritables pantins. La liberté a un prix dans ces établissements, celui d’être une personne « normale ». On voit alors que la société dénigre l’humain inapte à la vie sociale et s’en sert comme objet scientifique. Toutes ces belles paroles viennent à dire que le long-métrage est un parfait exemple pour montrer l’horreur des hôpitaux psychiatriques. « Le corps peut être enfermé, mais notre esprit ».

Un puissant et magnifique jeu d’acteur de Nicholson

Terminons par l’élément fort de ce film : le casting et surtout sur les performances hallucinantes de Jack Nicholson et de Louise Fletcher. Tout d’abord, en révolutionnaire des asiles, Jack est incroyable dans son personnage névrosé de Roland McMurphy. Son jeu d’acteur est exceptionnel et il nous montre que ce genre de rôle lui correspond parfaitement. L’exemple de son rôle du Joker dans la saga « Batman » le prouvera quelques années plus tard. Quoiqu’il en soit, cet acteur réussira brillamment à orchestrer cette révolte dans l’hôpital psychiatrique. Sa folie, son humour noir et son regard seront à la fois drôle et terrifiant. Face à lui, nous retrouvons Louise Fletcher, dans le rôle de l’infirmière-chef, froide et détestable. Les deux acteurs forment un « anti-duo » qui marquera les esprits du cinéma.

Les seconds rôles sont aussi bien travaillés, avec Michael Berryman dans le rôle d’Ellis, Danny DeVito dans le rôle de Martini, Christopher Lloyd dans le rôle de Taber ou encore l’émouvant et valeureux Will Sampson dans le rôle du Chef Bromden. Tellement les jeux d’acteurs sont divins, que l’on a l’impression qu’ils sont tous vraiment fous ! Le film est donc vraiment puissant grâce à son casting et ses interprétations.

Pour résumer…  Avec 5 Césars à son actif et considéré comme l’un des meilleurs films du cinéma international, « Vol au-dessus d’un nid de coucou », réalisé par Forman, est une œuvre bouleversante et grandiose. Il est vrai que le film a un prix un sacré coup de vieux, mais il reste vraiment captivant sur son contenu et son aspect dénonciateur. A la fois comique et dramatique, ce long-métrage marquera surtout les esprits pour son twist final et pour l’excellent jeu d’acteur de Jack Nicholson. A ne pas manquer !

Ma note : 15/20

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