Fiche :
- Date de sortie : 29 mars 2023
- Durée : 1h58
- Genre : Drame
- Avec : Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti
- Réalisée par : Jeanne Herry
Résumé :
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel. Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.
Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation…
Ma Critique :
Le savais-tu ? Créée en 2014, la justice restaurative consiste à faire dialoguer victimes et auteurs d’infractions (qu’il s’agisse des parties concernées par la même affaire ou non). Les mesures prises visent toutes à rétablir le lien social et à prévenir au mieux la récidive.
Je verrai toujours vos visages est le nouveau long-métrage de Jeanne Herry, sa troisième réalisation après le drame Pupille en 2018 et la comédie Elle l’adore en 2014. Il s’agit donc du premier film qui met en lumière le fonctionnement de la Justice Restaurative à travers deux histoires. La première s’intéresse à la rencontre entre des personnes victimes et auteurs encadrés par des professionnels. La seconde, l’histoire est plus personnelle : celle d’une victime de viol incestueux.
A mi-chemin entre documentaire et fiction, qu’en est-il de ce film dramatique ? Verdict d’après-séance dans cette nouvelle Media’Critique, sans spoilers.
Une belle morale
Dans un premier temps, l’intrigue du film Je verrai toujours vos visages ne m’a pas forcément séduit. Cependant, les nombreux avis positifs ont suscité mon intérêt pour ce drame français. C’est une agréable surprise et une belle découverte. Certes, ce n’est pas du grand cinéma mais le film a le mérite d’être juste, réaliste et didactique. D’ailleurs, je suis ressorti de la séance vraiment bouleversé. Au premier abord, la justice restaurative peut être vu comme un processus insensé et pourtant, après avoir vécu cette belle expérience cinématographique, elle semble être une solution viable et pouvant aider de nombreuses personnes. Une façon de recoller les morceaux et de rendre une partie de la société plus humaine et moins cynique.
Côté scénario, le film maintient un très bon rythme bien qu’il repose essentiellement sur des scènes de dialogue (à savoir des entretiens individuels ou de groupe). On suit avec beaucoup d’intérêt et d’émotion le parcours de vie de chaque protagoniste. Chaque moment est vraiment captivant. De la colère, de l’espoir, des déchirements, des prises de conscience jusqu’à la réparation et enfin le pardon, étant les deux morales de cette histoire. La réintégration sociale des victimes et des prisonniers est d’ailleurs un très beau moment.
Filmer chaque émotion…
Certains longs-métrages reposent essentiellement sur des dialogues, le plus récent étant Les Banshees d’Inisherin. Mais la manière de filmer joue également un rôle important dans la réussite de ce type de réalisation. Jeanne Herry nous offre une mise en scène soignée et manie habilement la caméra, ayant recours à de nombreux plans larges et gros plans. Les sentiments et les émotions de chaque personnages sont très bien filmés et malgré des scènes de silence chacune d’entre elles est saisissante.
Des retrouvailles
Avec Je verrai toujours vos visages, la réalisatrice Jeanne Herry retrouve plusieurs comédiens qu’elle a déjà fait tourner dans Pupille. C’est le cas de Gilles Lellouche, Élodie Bouchez ainsi que sa mère Miou-Miou qui nous offrent de magnifiques interprétations, très naturelles et émouvantes. Leïla Bekhti est bluffante avec sa rage et sa preuve de résilience. Adèle Exarchopoulos est également excellente et fait preuve de sensibilité. Enfin, du côté des coupables, Dali Benssalah est remarquable tout comme Fred Testot.
TOI AUSSI PARTAGE TON AVIS SUR LE FILM DANS LES COMMENTAIRES DE L’ARTICLE ! 🙂
Note pour le scénario : | ![]() |
Note pour la mise en scène : | ![]() |
Note pour le casting : | ![]() |
Note – Ressenti général: | ![]() |
Note Globale : |
15,5/20 |