Fiche :
- Date de sortie : 11 mai 2016
- Durée du film : 1h35
- Genre : Comédie, Drame, Romance
- Avec : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell
- Réalisé par : Woody Allen
- Ce film est présenté Hors Compétition au Festival de Cannes 2016
Résumé :
New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d’étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l’engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n’est pas libre et il doit se contenter de son amitié.
Jusqu’au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l’horizon s’éclaire pour Bobby et l’amour semble à portée de main…
Ma Critique :
Après avoir réalisé L’Homme Irrationnel en octobre 2015, Woody Allen ouvre le bal du Festival de Cannes de l’année 2016. En effet, présenté en film d’ouverture, son dernier petit bijou Cafe Society lance, de manière poétique et savoureuse, les festivités cannoises et nous emporte au cœur de l’âge d’or du cinéma hollywoodien et du show-business New-Yorkais ! Remportant actuellement un succès critique, aussi bien spectateur que presse, ce long-métrage reste toujours aussi fidèle au style du réalisateur et c’est d’autant plus plaisant de retrouver tous ces petits détails qui font que ce dernier demeurera un grand cru du cinéma. Les années 1930, Ambiance jazzy, couleurs chaudes, Voix Off omniprésente, personnages féminins séduisantes et remarquables, scénario romantique… Tout y est ! N’étant pas le plus grand fan des comédies romantiques, je ressors de la salle de cinéma plus que satisfait. On pourra tout de même relever une histoire un peu légère dans son contenu mais, au final, largement solidifiée par une magnifique mise en scène, une ambiance entraînante ainsi qu’un casting d’une grande qualité ! De plus, la touche d’humour est plaisante, l’aspect romantique n’est pas pesant et le film ne manque pas de rebondissements. Woody Allen a du talent et de l’expérience, et ce film nous prouve ainsi que ses qualités sont bien réelles. Cafe Society est une agréable surprise. MediaShow vous expose en détail son avis sur ce long-métrage !
Une incroyable mise en scène !
Woody Allen, très fidèle à son style bien particulier, nous propose pour Cafe Society deux cadres parallèles : d’un côté Hollywood dans les années 30 avec les grands débuts du cinéma où trônent les plus grandes célébrités, puis de l’autre New-York avec le milieu des clubs chics et du show-business. Deux mondes complètements hétérogènes, dont il arrive tout de même à les fusionner parfaitement ! Une histoire un peu légère ? Oui, il est vrai qu’au premier abord on puisse trouver le contenu du film un peu léger. Tout repose ainsi sur une histoire entre deux êtres où leur amour est impossible, préférant s’engager vers le chemin de la sécurité. Une histoire romantique simple effectivement mais tendre sur la base d’un triangle amoureux et vraiment plaisante à suivre grâce à des personnages attachants, une ambiance remarquable ainsi que des dialogues savoureux.
Effectivement, l’histoire met en scène des personnages qui rapidement deviennent vraiment intéressants de par leur comportement, et ces derniers évoluent de manière originale et humoristique sur le plan sentimental. Ce triangle vicieux est drôle avec un humour d’époque et finement dosé. Leurs dialogues sont très bien construits et bien répartis dans l’histoire afin de ne pas ressentir de temps mort. Ils mêlent de manière intelligente réalisme et profondeur, tout en y ajoutant une touche théâtrale pour rendre plus vivants les personnages. Enfin, ajouté à cela, la voix off de Woody Allen (la VO vaut vraiment le coup !) est toujours aussi prenante et indispensable au scénario. L’aisance que peut avoir le réalisateur à narrer l’histoire est assez surprenante, surtout qu’il arrive à faire cela avec une grande clarté et élégance dans ses propos. Tous ces points positifs sont rythmés par une ambiance entraînante !
Une ambiance « Jazzy »
Il est assez incroyable que l’ambiance du film devient rapidement prenante. Le spectateur est plongé dans une atmosphère radieusement « rétro » au cœur des années 1930. Rythmé par un son « jazzy », le ton du film devient très singulier. Les « garden party », les bars chics, les salles de jazz, les villas hollywoodiennes … Tout est maîtrisé afin de nous en mettre plein les yeux mais surtout de nous émerveiller par la splendide époque de l’âge d’or du cinéma et du show-business. La reconstitution des années 1930 est sublime avec des décors sobres bien travaillés, un jeu de lumière magnifique qui reflètent l’ambiance à la fois rythmée et sombre du film. Pourquoi sombre ? Car même dans les années 1930, la mafia et les gangs existaient déjà. Tout ce mélange de cultures est parfaitement encadré. Enfin, on pourra terminer sur les costumes qui sont aussi d’une grande qualité. En passant par les magnifiques robes féminines, mais aussi par les costumes très classes des gentlemen, Woody Allen nous fait voyager dans le temps avec une excellente ambiance, où règne joie de vivre et mélancolie.
Un casting de qualité et d’expérience.
Terminons à ma grande habitude sur le casting. Le meilleur pour la fin, d’après une citation célèbre. Tout d’abord, évoquons ce divin triangle amoureux. Jesse Eisenberg est irréprochable, un acteur parfait pour à la fois débiter les dialogues agressifs et interpréter l’aspect craintif de son personnage. Kristen Steward joue merveilleusement bien son rôle, aux commandes d’un personnage féminin dont le double jeu, entre désillusion et célébrité, est divinement bien interprété et qui montre les véritables talents de l’actrice. Enfin, Steve Carrel est toujours aussi marquant dans l’expression de son visage avec un personnage qui lui correspond bien, un homme riche et célèbre du monde du cinéma hollywoodien. Un trio très complice et puissant ! C’est plaisant !
Enfin, abordons à présent les personnages secondaires. Corey Stoll s’offre le luxe d’interpréter un gangster typique des années 1930. Avec cette belle prestation, il offre un nouveau souffle à l’ambiance new-yorkaise du film, et pigmente l’histoire d’Allen en y apportant quelques scènes « violentes » mais tout même sous un fond humoristique. En revanche, petite déception sur le fait qu’on ne voit pas assez Blake Lively. Son personnage aurait mérité un développement un peu plus poussé… Dommage car cette séduisante actrice a de quoi nous éblouir par ses talents, que l’on pourra notamment retrouver cet été dans The Shallows. Enfin, on pourra citer la présence de Parker Posey, Ken Stott, Anna Camp ou encore Stephen Kunken. Le casting, dans son ensemble, est donc honorable et d’une grande expérience !
En résumé … N’étant pas le plus grand fan des comédies romantiques, je ressors de la salle de cinéma plus que satisfait ! Cafe Society ouvre magnifiquement le festival de Cannes 2016 en nous offrant une délicieuse comédie romantique, qui, malgré une histoire un peu légère, séduira les plus grands cinéphiles par son ambiance Jazzy entraînante, par sa divine mise en scène mais aussi par son casting d’une grande qualité ! Un grand cru que je recommande en VOST !
Ma note : 17/20
[…] La critique MediaShow : https://mediashowbydk.com/2016/05/21/cafe-society/ […]
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