Fiche :
- Date de sortie : 10 novembre 1999
- Durée du film : 2h10
- Genre : Thriller, Drame
- Avec : Brad Pitt, Edward Norton, Helena Bonham Carter
- Réalisé par : David Fincher
- Interdit aux moins de 16 ans
Résumé :
Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d’autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C’est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l’échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d’anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l’amour de son prochain.
Ma Critique :
« Fight Club », un film qui a connu un énorme échec commercial lors de sa sortie en 1999 mais surtout qui a été fusillé par la critique presse. Jugé trop violent à l’époque, ce long-métrage est désormais considéré comme l’un des meilleurs films de David Fincher et à réussit à conquérir le cœur de nombreux cinéphiles. Un peu comme du vin quoi… Après maturation, le film reste indémodable et vraiment culte. Personnellement, j’y ai trempé mes lèvres assez tardivement mais le résultat est vraiment succulent. Malgré quelques longueurs et un rythme decrescendo, l’histoire de « Fight Club » est prenante avec une voix-off terrible, remplie de surprises et vraiment bluffante avec son « twist » finale. Ainsi, la réalisation est surprenante et intelligemment pensée, accompagné d’un côté malsain et glauque. Enfin, le réalisateur s’entoure d’acteurs irréprochables avec le trio Brad Pitt, Helena Bonham Carter et Edward Norton. Un très bon thriller à ne pas manquer. C’est l’heure de la critique … par MediaShow !
« On a frôlé la vie ! »
Avant d’être un film, « Fight Club » est avant tout un roman satirique de Chuck Palanhniuk (1996). Les nombreux retours approuvent la fidélité absolue de l’adaptation de David Fincher. Mais quel est le topic ? C’est l’histoire d’un type (aussi le narrateur) qui est désespéré de mener une vie solitaire, avec un boulot sans ambition, et surtout dégoûté de cette société de consommation. Il décide alors, suite à la rencontre de Tyler Durden, de monter un club clandestin de combat, « le Fight Club », afin de retrouver un certain sens à sa vie. Le narrateur est alors absorbé par un vortex sombre, remplie de violence et d’anarchie. Ce scénario, pourtant si simple au premier abord, se révèle vraiment intéressant, efficace et très intelligemment pensé. D’une part, les dialogues sont excellents et nécessitent une véritable réflexion, dont nous reviendrons dans un second temps. Chaque mot a une importance quant au ressenti de la dégradation morale et physique du narrateur. Au final, c’est un peu comme une véritable torture mentale car cela remet souvent en question l’avenir de cet être.
Accompagné à cela, David Fincher y rajoute une petite dose d’humour noir afin de nous tenir en haleine, ainsi que de violentes scènes d’action de combats. De nombreuses séquences sont donc mémorables, tout comme le dénouement, totalement bluffant, avec twist final tout simplement puissant et divin ! Cependant, un petit bémol est à relever sur le scénario : le rythme. En effet, le réalisateur n’a pas, selon moi, assez équilibré les différents passages du film. Ainsi, on se retrouve avec des passages assez longs de dialogues et des passages furtifs d’action (et parfois de rebondissements). C’est assez dommage, mais cela reste le seul point négatif heureusement. Enfin, concernant la mise en scène, le film nous plonge dans une ambiance glauque et malsaine. La voix-off du narrateur, ainsi que d’excellents mouvements de caméra (notamment au début), permettent au spectateur de mieux s’intégrer au cœur de l’histoire et de s’imprégner de cette ambiance si particulière. L’ensemble forme donc un thriller exceptionnel et captivant. Intéressons-nous d’avantage sur cette voix-off et sur les dialogues.
Se mettre dans la peau du narrateur.
Précédemment, nous avions évoqué des dialogues assez riches mais aussi une voix-off vraiment captivante. Le but ultime voulu est que le spectateur se plonge dans la peau du narrateur afin de mieux percevoir le contenu dénonciateur. En effet, ces différents procédés sont très utiles puisqu’ils permettent au film de véhiculer un message à portée sociologique. Le long-métrage prend alors une deuxième tournure. Ce message est très négatif et vise à critiquer le comportement de notre civilisation face à la société de consommation mais aussi face la violence sociale. Le film évoque aussi le dépassement de soi même ainsi que la profonde volonté de certains individus à vouloir à tout prix (en passant par les extrémistes) accéder à une réussite sociale, pourtant inaccessible. Ces différents thèmes donnent donc une véritable richesse au long-métrage. Cette qualité s’aide bien évidemment de décors vraiment excellents et bien étudiés (une maison abandonnée, une cave lugubre ou encore la volonté de décorer son appartement avec des objets digne de la société de consommation, en référence à « Ikea ») ainsi qu’une bande sonore très intéressante.
Un excellent choix sur le casting.
Pour mettre en scène un tel film, David Fincher s’entoure bien évidemment d’excellents acteurs comme Norton, Bonham Carter ou encore Pitt. Le casting a donc de quoi nous enchanter. On remarquera aussi la présence de Jared Leto. En tête, nous retrouvons donc Edward Norton, charismatique, irréprochable et surtout très bon dans le rôle du « narrateur », un homme qui va redonner un sens à sa vie en créant avec Tyler Durden le « Fight Club ». A ses côtés, Brad Pitt y trouve l’un de ses meilleurs rôles dans sa carrière. Il interprète le véritable gourou au sein du club clandestin. Un rôle difficile, dont ses facultés lui permet de magnifiquement l’interpréter. Le duo fonctionne donc à merveille !
Sans oublier Helena Bonham Carter qui, selon moi, reste l’actrice « phare » pour ce genre de rôle, Maria Singer, une femme énigmatique et vraiment barrée. En effet, excellente dans le rôle de Madame Lovett dans « Sweeny Todd, le diabolique barbier de Fleet Street » mais aussi au look imparable de Bellatrix Lestrange dans la saga « Harry Potter », Miss Carter aime bien les rôles féminins au look un peu déjanté ! Et c’est une vraie réussite pour son jeu d’actrice dans « Fight Club » !
Pour résumer… « Fight Club » est un très bon thriller, réalisé par David Fincher. Avec une réalisation surprenante et intelligemment pensée, le long-métrage véhicule une critique acerbe de notre civilisation face à la société de consommation mais aussi face à la violence sociale. Très profond, aux scènes de combats violentes, la mise en scène est terrible, au cœur d’une ambiance glauque et vraiment sombre. Et malgré quelques longueurs, la voix-off attire continuellement notre attention et accentue vraiment cette ambiance. Enfin, cerise sur le gâteau, le réalisateur s’entoure d’acteurs irréprochables avec le trio Brad Pitt, Helena Bonham Carter et Edward Norton. Un film à ne pas louper, surtout pour son twist final !
Ma note : 16/20
La première règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club.
La seconde règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club.
Troisième règle du Fight Club : quelqu’un crie stop, quelqu’un s’écroule ou n’en peut plus, le combat est terminé.
Quatrième règle : seulement deux hommes par combat.
Cinquième règle : un seul combat à la fois, messieurs.
Sixième règle : pas de chemises, ni de chaussures.
Septième règle : les combats continueront aussi longtemps que nécessaire.
Et huitième et dernière règle : si c’est votre première soirée au Fight Club, vous devez vous battre !