Fiche :
- Date de sortie : 5 octobre 2016
- Durée du film : 2h05
- Genre : Aventure, Fantastique
- Avec : Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson
- Réalisé par : Tim Burton
Résumé :
À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.
Ma Critique :
« Miss Peregrine et les enfants particuliers » est l’adaptation d’un roman écrit par Ransom Riggs publié en 2011. Magnifique et assez étrange, aussi un peu effrayante, l’histoire collait parfaitement à l’univers Burtonien, si sombre et atypique. Ainsi il était impensable pour Jenno Topping, productrice du film, mais aussi présidente de Twentieth Century Fox, de ne pas recruter le célèbre Tim Burton pour la réalisation de cette œuvre. Chose promise et bien évidemment, le récit plaisait énormément au réalisateur, le qualifiant d’onirique, puissant et mystérieux. Sans grande surprise, le film est une véritable réussite ! Tim Burton crée à nouveau l’exploit avec un univers propre à son style : imaginaire, effrayant et intemporel. Les personnages et les créatures, les jeux de couleurs maîtrisés, les costumes, la richesse des thématiques… Tout y est ! Il faut bien évidemment ajouter à cela une mise en scène époustouflante, un esthétisme splendide, une bande sonore envoûtante (sans Dany Elfman), des effets spéciaux réussis, un humour justement dosé dans les dialogues et enfin un excellent casting avec une Eva Green si mystérieuse (à noter l’absence de Helena Bonham Carter… Comme quoi le divorce n’a pas fait que du bien…). Ouf… Je crois que je n’ai rien oublié ! Un vrai régal cinématographique ! « Tim Burton is coming back ! »
L’univers Burtonien nous avait manqué !
De nombreuses personnes (de mauvaise foi) osent encore dire que le style de Burton est dépassé et que ce dernier n’arrive plus à se renouveler. Mais pourquoi est-il nécessaire de changer son style quand celui est un pur chef d’œuvre ? Malgré qu’il soit parfois censuré par les boîtes de production, Tim Burton n’a jamais été « mort » selon moi, et a toujours su faire face aux critiques en nous proposant sans cesse du renouveau dans son style fantastique. Son dernier long-métrage en est la parfaite illustration. Mené par la séduisante Eva Green et le jeune intrépide Asa Butterfield, l’histoire nous raconte la mystérieuse aventure de Jacob. En effet, à la mort de son grand-père, le jeune homme y découvre des indices, prouvant l’existence d’un monde parallèle au notre. Cette aventure le mène dans un lieu magique et fantastique : la maison de Miss Pérégrine, pour les enfants Particuliers. Il devra affronter à l’aide de ses nouveaux compagnons un puissant danger qui le menace de disparaître à jamais : Les Sépulcreux. L’histoire en soi n’est pas la plus extraordinaire que l’on ait connu chez Burton mais c’est avant une adaptation qui reste très convaincante et joliment interprétée.
Mais c’est avant tout l’univers, que renferme ce long-métrage, qui vraiment fait la différence. Il est à la fois splendide, très soigné, effrayant, intemporel et surtout bourré d’imagination ! Le spectateur est totalement figé dans ce cadre atypique, propre au style burtonien, dès le début de l’aventure. De nombreux facteurs favorisent cet aspect positif : la particularité de chaque enfant et de Miss Pérégrine (attachants et uniques), les costumes, les lieux, le système des boucles temporelles, les monstres et la cause de leur méchanceté, le mélange subtile des époques (avec notre époque et durant la guerre en 1943), les différentes créatures (comme les squelettes, en clin d’œil aux différents films de Burton), et j’en passe. Bref… nous naviguons au cœur d’un océan débordant d’idées fantastiques que le réalisateur a su parfaitement encadré dans son long-métrage. De plus, j’ai particulièrement apprécié l’équilibre dans le scénario concernant l’univers car on y retrouve à la fois un côté émotionnel, sombre, humoristique mais aussi un peu glauque, pour garder vraiment le style du réalisateur. Un scénario rempli d’idées extraordinaires et justement dosées.
D’autre part, les thématiques abordées sont certes classiques mais tellement bien maîtrisés, telles que cette volonté d’ancrer un adolescent en quête de soi-même, reprenant les traces d’un de ses proches, ou encore l’évocation de l’entraide familiale face au danger. Jacob se trouve une nouvelle famille lui ressemblant. Ces thématiques nous transmettent un sentiment d’aventure ainsi qu’une force inexplicable nous donnant l’envie d’encourager le héros dans son aventure. C’est en quelque sorte un moyen d’accrocher pleinement notre attention et c’est drôlement efficace ! Enfin, je terminerai cette partie sur le contenu du scénario. Le rythme est équilibré, aucun temps mort n’est ressenti. Les rebondissements sont assez nombreux et les dialogues riches viennent se rajouter. L’humour est bien présent, aussi bien par les répliques que par le comportement des personnages complètement décalés. L’univers de Burton m’avait franchement manqué et c’est un retour complètement explosif et très divertissant !
Une esthétique visuelle et sonore impressionnante.
En plus d’un univers étincelant, l’esthétique visuelle et sonore a également son mot à dire dans ce long-métrage. En effet, la direction artistique n’a pas manqué à l’appel et nous propose un monde encore plus délirant et original que pour les dernières œuvres de Tim Burton, comme « Charlie et la Chocolaterie » ou « Alice au Pays des Merveilles ». Les costumes sont très originaux (j’ai particulièrement aimé le costume des jumeaux), tout comme les créatures créées. Pour les costumes, le réalisateur fait de nouveau appel à sa chef-costumière fétiche, Colleen Atwood. Elle réalise alors, avec son équipe, un très beau travail, avec un sacré défi de jongler entre deux époques, 2016 et 1943. On remarquera également l’utilisation de la « stop-motion » pour mettre en scène les squelettes durant la bataille. Ainsi, on reconnait bien le coup de pâte de Monsieur Burton pour ce choix. D’autre part, le jeu de lumières (de beaux contrastes avec des couleurs vives – bleus, verts – mais aussi sombres) est agréable et concorde bien avec chaque scène du film. Enfin, d’autres petits détails visuels rappelleront le style burtonien tels que les yeux prononcés d’Emma comme dans « Big Eyes », l’univers Londonien, le magnifique bateau, et j’en passe bien évidemment pour vous éviter le spoil ! Le réalisateur n’hésite donc pas à glisset de nombreux clins d’oeil à des œuvres qu’il affectionne.
Tim Burton a eu une nouvelle fois cette volonté d’utiliser le moins possible d’effets spéciaux, préférant ainsi de vrais effets physiques. En effet, on pourra le remarquer dans les mouvements des Sépulcreux. Globalement, cette volonté est bien maîtrisée. Le tournage est également intéressant, surtout en ce qui concerne les boucles temporelles avec des prises de vue en « time-lapse », un effet spécial permettant de créer le mouvement d’un sujet en accéléré. C’est visuellement magnifique sur cette reproduction accélérée de la pluie, du jour et de la nuit. Enfin, pour conclure cette partie, il est à noter que Tim Burton n’a pas fait duo avec son célèbre compositeur musical, Dany Elfman. C’est la troisième fois après « Ed Wood » et « Sweeny Todd ». Mais, le résultat est toujours aussi magique avec une bande sonore qui colle parfaitement au long-métrage, douce, mystérieuse et fantastique. Elle a été produite par Michael Higham et Matthew Margeson.
Mais où est donc passé Helena Bonham Carter ?
Et alors ?! Vive Eva Green !
Terminons donc sur le casting de ce film. Helena Bonham Carter ne fait plus partie des acteurs fétiches de Tim Burton, après leur séparation en 2014. Mais, il était plus que probable que le cinéaste ait songé à engager son ex-femme dans la peau de Miss Pérégrine. Au final, c’est la sublime Eva Green qui s’empare du rôle ! C’est la seconde fois que la comédienne française travaille avec Tim Burton, après « Dark Shadows » en 2012. On remarque qu’Eva commence à se familiariser avec ce style de film, comme par exemple aussi sa présence dans la série « Penny Dreadful ». Pour ce long-métrage, la juste interprétation de l’actrice est vraiment plaisante, donnant un fort charisme à son personnage. Elle garde également une part mystérieuse dans son jeu d’acteur. Une excellente actrice ! A ses côtés, nous retrouverons une brochette d’enfants particuliers avec notamment Asa Butterfield, Ella Purnell, Finlay MacMillan ou encore Lauren McCrostie. Ces jeunes acteurs forment un ensemble très complice et nous délivrent de belles interprétations.
D’autre part, Samuel Jackson fait également parti du casting, dans le rôle du Barron, personnage excessivement sinistre, effrayant avec ses dents acérées et ses yeux laiteux. Malgré qu’il soit un excellent acteur, on pourra néanmoins lui reprocher qu’il en fait un peu trop sur ce long-métrage… Peut-être un rôle qui ne lui correspond pas… Enfin dans les rôles secondaires, nous retrouverons Judi Dench (M dans la saga « James Bond ») ou encore Terence Stamp (Ramsley dans « Le Manoir hanté et les 999 fantômes »). Un casting qui est donc assez jeune mais très réussi !
Pour résumer… Les critiques de ce long-métrage sont assez hétérogènes. Etant fan du célèbre Tim Burton, je peux vraiment dire que « Miss Peregrine et les enfants particuliers » est un véritable régal ! Le scénario est équilibré entre émotion, gothique et humour, mais aussi fortement rythmé, et surtout rempli d’idées extraordinaires, propres au style du réalisateur. Ainsi, nous naviguons au cœur d’un océan débordant d’idées fantastiques que le réalisateur a su parfaitement encadré. Une magnifique aventure menée par la séduisante Eva Green et le jeune Asa Butterfield ! Enfin, l’esthétique visuelle et sonore est très soignée avec un univers impressionnant, ainsi qu’une belle mise en scène. L’univers de Burton m’avait franchement manqué et c’est un retour complètement explosif et très divertissant !
Petit clin d’œil : Essayer de trouver où se cache Tim Burton dans le film. Faites-moi un retour !
Ma note : 18/20
[…] La critique MediaShow : https://mediashowbydk.com/2016/10/09/miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers/ […]
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