Oppression

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Fiche : 

Résumé :

Depuis le décès de son époux, Mary, pédopsychiatre, vit seule avec son beau-fils dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre. À l’approche d’une violente tempête de neige, Tom, l’un de ses jeunes patients, est porté disparu. Mary, tout à coup sujette à des hallucinations et prise de paranoïa, est bien décidée à retrouver le jeune garçon avant qu’il ne disparaisse à jamais.

Ma Critique :

Connu pour être un réalisateur de séries telles que « Daredevil », « Doctor Who » ou encore « The Fades », Farren Blackburn ne réussit pas à percer sur le grand écran, notamment en 2013 avec « Hammer of the Gods » qui fut un échec critique et commercial. En 2016, il retente l’aventure avec un second long-métrage « Oppression », son premier thriller. Ayant des allures horrifiques, l’histoire du film se rapproche fortement de celle de « The Boy » en ce début d’année, centré sur un huis-clos et nous proposant une ambiance froide et anxiogène avec bien évidemment un twist final bluffant.  On retrouve au casting le jeune Charlie Heaton, connu pour avoir tournée dans la série « Stranger Things », la séduisante Naomi Watts ou encore Oliver Platt. Mais au final… Que vaut réellement ce long-métrage ? Rentrons un peu plus dans les détails.

De bonnes idées mais… un démarrage assez lent…

En visionnant pour la première fois la bande-annonce, « Oppression » nous promet une belle ambiance anxiogène et à la limite du fantastique. Le casting est attrayant. De quoi attirer facilement notre attention. Si la première partie du film parait interminable, le twist final nous renverse complètement et change complètement notre vision du thriller ! Au final, on en ressort moyennement convaincu. Le film a ses qualités mais aussi de lourds défauts pour un thriller qui se voulait sombre, sous des airs horrifiques.

L’intrigue tourne autour d’une mère et son beau-fils handicapé, Stephen, suite à un accident de voiture. Incarnée par Naomi Watts, cette femme doit se confronter quotidiennement à la lourde tâche de prendre soin de ce jeune homme, tout en exerçant son métier de psychologue. Jusqu’au jour où elle tente d’adopter un de ses jeunes patients pour tourner une nouvelle page de sa vie… Les choses se compliquent pour elle face à un évènement inattendu… !

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Au premier abord, l’histoire semble être intéressante, un petit thriller, en prenant comme thème principal « le handicap ». Le film se présente sous forme d’huis-clos, à l’intérieur du foyer familial. L’ensemble permet en quelque sorte d’installer une ambiance assez froide au sein du scénario, appuyé par ce temps hivernal. Cependant, le long-métrage aura beaucoup de mal à démarrer. En effet, le réalisateur tente de contextualiser le récit avec, en premier lieu, un passage éclair sur la cause du handicap de Stephen, élément clé de l’intrigue. C’est avant tout une volonté de laisser un brouillard au spectateur sur le reste de l’histoire. Bonne initiative.

Puis, il nous propose pendant une petite heure la vie familiale de la mère et son beau-fils. Et malgré quelques jumpscares, il n’y a pas assez de contenu pour pigmenter cette partie. Les choses mettent beaucoup de temps à se décanter pour, au final, n’avoir que des morceaux de puzzle éparpillés, et la pointe d’impatience se fait vite ressentir. Le réalisateur joue donc avec nos nerfs sans pour autant proposer un rythme alléchant, mais plutôt vraiment lent et on a facilement tendance à décrocher. Pleins de bonnes idées mais un mauvais assemblage ! Mais… vient ensuite le twist final…

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Un twist final bluffant et renversant ! 

La première partie du film est donc finalement assez platonique… Et au bout d’une heure d’introduction de l’intrigue, le réalisateur décide de complètement renverser le scénario… avec un twist bluffant et vraiment inattendu. La surprise est là… et elle est de taille ! C’est également l’arrivée de nombreuses interrogations chez le spectateur mais aussi un sentiment… d’oppression ! Que s’est-il réellement passé ? Tant de suspens qui vient basculer le rythme du film ! Au cœur de cet environnement si isolé et enneigé, le huis-clos prend enfin une véritable dimension anxiogène et renoue les liens avec l’univers du long-métrage. Le réalisateur accompagne l’ensemble en incorporant de nombreux éléments propre au genre du film, mais aussi avec une bande sonore oppressante et psychopathe. Un climax qui se veut vraiment intriguant ! 

Cependant, le film a encore souvent tendance à tomber dans le genre épouvante avec de nombreux jump-scares… C’est assez contraignant car le mélange du genre thriller et horreur ne fonctionne pas ici. Enfin, le film manque un peu de personnalité car les éléments mis en place sont assez classiques, on pense notamment au marteau grinçant sur les murs. Hormis cela, ce thriller reste néanmoins intéressant à voir, surtout pour la qualité de sa photographie. En effet, les prises de vue sont bien travaillés ! Un ensemble scénaristique convenable malgré ses quelques défauts. Terminons sur le casting. 

"Shut In" ©2015 EuropaCorp - Transfilm International Inc.

Un casting hétérogène. 

Petit paragraphe sur le casting du film. Tout d’abord, Naomi Watts nous propose une belle interprétation de son personnage, en nous transmettant parfaitement ses moindres sentiments. A ses côtés, c’est tout de même Charlie Heaton, connu pour avoir joué dans la série « Stranger Things », qui s’en sort le mieux dans son rôle très difficile à jouer. Interprétant un garçon handicapé, il réussit le « sans-faute » !  

Parmi les seconds rôles, nous retrouverons Oliver Platt, qui se contente de jouer son rôle de docteur, sans aucune personnalité, Jacob Tremblay mais aussi David Cubitt qui amènent une touche de douceur dans cette ambiance inquiétant. C’est tout de même dommage que le personnage de Jacob n’ait pas été plus approfondi car ce jeune homme a du potentiel, surtout après son jeu d’acteur dans « Room » en mars dernier. L’ensemble est donc assez hétérogène

Pour résumer… Farren Blackburn nous propose un thriller assez classique, avec un démarrage assez lent. A vouloir trop introduire le contexte, le film traîne en longueur avec peu de rebondissements… jusqu’au twist final complètement bluffant et renversant ! Le huis-clos prend alors une tournure intéressante, avec une belle photographie et une ambiance anxiogène. On reprochera néanmoins au film son manque d’originalité sur les techniques employées pour mettre en place l’aspect thriller. A voir tout de même !

Ma note : 13/20

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