Bonjour et bienvenue sur le blog de MediaShow pour la nouvelle édition de : la séance de rattrapage !
C’est l’occasion de vous parler brièvement, au sein d’un même article, de cinq ou six films que j’ai pu regarder au cinéma avec un peu de retard comme « Une sirène à Paris », « L’ombre de Staline », et bien d’autres ! J’étais en vacances, vous m’excuserez ! 😂
Commençons tout de suite avec l’étonnant « The Hunt », réalisé par Craig Zobel et proposé dès la réouverture des cinémas en France le 22 juin dernier (et en VOD dans de nombreux pays).
Sortie le 22 juin 2020
Durée : ~1h30
Genre : Thriller, Action
Avec : Betty Gilpin, Hilary Swank, Wayne Duvall
Mon avis :
Sous un fond politique, ce thriller met en scène un groupe d’élites richissimes traquant pour le plaisir des citoyens américains. Une véritable chasse à l’Homme ! Initialement prévu en septembre 2019 puis repoussé par Universal studios en mars 2020, le film a d’ailleurs créé la polémique et scandalisé les dirigeants républicains aux Etats-Unis (dont Trump). En effet, proche de celui proposé par la saga « American Nightmare », le scénario repose sur une violente satire de la fracture entre les différentes classes sociales et s’appuie également sur une mise en scène sanglante, parsemée de scènes choquantes et gores. Le contexte est bien expliqué, avec une touche d’humour noir appréciable et des personnages relativement bien développés. On regretta tout de même le rôle expédié d’Emma Roberts et le manque de profondeur du protagoniste porté par Betty Gilpin.
Malgré ces petits défauts, « The Hunt » demeure un bon thriller horrifique à découvrir et bien meilleur que la saga « American Nightmare ».
13/20
Continuons avec l’excellent « L’ombre de Staline », réalisé par Agnieszka Holland. C’est un biopic dramatique qui nous plonge en 1933 au coeur de l’Entre-deux-guerres aux côtés de Gareth Jones, un jeune journaliste. Après son interview avec Hitler, il souhaite percer le mystère autour de Staline et de son régime communiste si miraculeux.
Durée : ~1h40
Genre : Biopic, Drame
Avec : James Norton, Vanessa Kirby, Peter Sarsgaard
Mon avis :
« L’Ombre de Staline » repose sur un récit très documenté, flamboyant, avec des dialogues riches et parcourt des thématiques fortes de l’époque : la propagande, la presse et les décisions politiques sous contrôle. De plus, ce biopic a le mérite de traiter un sujet à la fois difficile et assez méconnu du cinéma, avec cette habitude de produire majoritairement longs-métrages sur la montée du nazisme en Allemagne. Également, le film renferme une grande force émotionnelle grâce à une mise en scène bouleversante qui illustre les atrocités de Staline en Ukraine avec beaucoup de réalisme. Enfin, le casting est brillamment porté par James Norton dans le rôle Gareth Jones. Il est accompagné de Vanessa Kirby, Peter Sarsgaard et de Joseph Mawle.
Un très bon biopic autour de Staline et du régime communiste à ne pas manquer !
16/20
Passons au film « Une sirène à Paris « , réalisé par Mathias Malzieu. C’est un long-métrage fantastico-romantique touchant et original où l’on suit Gaspard, un jeune homme au coeur brisé, qui rencontre une sirène Lula sur les quais de Seine. Blessée, il va alors s’occuper d’elle et vivre ensemble de magnifiques moments à Paris.
Durée : ~1h40
Genre : Fantastique, Romance, Drame
Avec : Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy de Palma
Mon avis :
Après une introduction baroque, le film nous plonge au coeur d’une belle histoire amoureuse, poétique, inventive et accompagnée d’une touche humoristique fort appréciable. La magie opère sans difficulté avec un scénario bien rythmé et qui fourmille de bonnes idées. Les personnages sont bien développés, la relation entre Gaspard et Lula est vraiment adorable et donne le sourire. Chaque instant de ce duo est attendrissant. Le seul bémol du scénario : une sous-intrigue avec Romane Bohringer qui n’apporte aucune plus-value pour le film.
D’autre part, le film repose sur une mise en scène soignée et audacieuse, avec des décors chaleureux (la péniche est superbe), de beaux costumes (notamment la sirène) et surtout une excellente bande-originale entraînante. Enfin, le casting est porté par Nicolas Duvauchelle et Marilyn Lima. L’alchimie opère entre les deux acteurs et nous offre un charmant duo. La distribution propose également de bons rôles secondaires : Rossy de Palma, Tchéky Karyo et Alexis Michalik. Une véritable bulle d’oxygène et de féerie à découvrir… et c’est un film français qui sort du lot !
15,5/20
C’est ensuite au tour du film d’animation « Nous, les chiens », réalisé par Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek. Le film doté d’une histoire attrayante et qui rappelle celle proposée par « l’Île aux Chiens » de Wes Anderson : l’abandon des chiens, leur ressenti et leur vision à l’égard de l’être humain cruel. Cependant, dans ce film sud-coréen, seuls les chiens sont mis en scène, offrant un point de vue extérieur sur les humains.
Durée : ~1h50
Genre : Animation, Aventure
Avec les voix de : Claire Tefnin, Pierre Le Bec, Pierre Lognay
Mon avis :
Le film se déroule dans une grande métropole et s’intéresse à un groupe de chiens, tous abandonnés et chacun ayant une personnalité bien marquée. Une manière de rendre l’histoire émouvante et assez attendrissante. Le scénario se présente sous forme de roadtrip, où nous suivrons les péripéties de ce groupe en quête d’une terre paisible et loin des humains.
Malgré une première partie fort divertissante et bien rythmée, le scénario devient rapidement répétitif, proposant des rebondissements similaires. Pour autant, les personnages restent très attachants, avec un enjeu fort et d’actualité. Enfin, côté animation, les deux réalisateurs proposent un style graphique soigné, alternant entre dessins et animations 3D. Un film qui vaut le détour en famille.
12/20
Sans plus attendre, passons au second film d’animation de cet article : « Scooby!« , réalisé par Tony Cervone, la nouvelle adaptation du célèbre chien froussard et de ses amis au cinéma.
Durée : ~1h50
Genre : Animation, Comédie
Avec les voix de : Kiersey Clemons, Zac Efron, Will Forte
Mon avis :
C’est un véritable plaisir de retrouver Mystère et Cie dans cette nouvelle aventure au cinéma. Touchant et drôle, « Scooby! » est un très bon film d’animation qui propose une histoire tantôt rafraîchissante avec un lot de gags très d’actualité (vive les placements de produits !), tantôt nostalgique avec de nombreuses références à la franchise tout particulièrement l’excellent générique du début. De quoi plaire aux plus petits comme aux plus grands ! Cette nouvelle adaptation repose sur une origin-story (comme les nombreux reboots de la franchise), c’est à dire que l’histoire repart à la création du groupe d’amis. L’histoire proposée est entraînante et bien rythmée, reposant sur un univers plus technologique qu’horrifique comme le veut la franchise. Cela se ressent notamment dans le choix des lieux : Miami, un univers moins sombre. Un choix risqué mais qui ne m’a pas dérangé pour ma part !
On y découvre donc une nouvelle version plus moderne et visuellement soignée, notamment avec l’utilisation de l’animation 3D qui apporte un peu de rondeur aux personnages sans pour autant les dénaturer. D’autre part, côté personnages, l’équipe Mystère et Cie est de retour avec Fred, Daphné, Véra, Sami et Scooby. Pour enrichir l’univers du film, nous pourrons également retrouver Dick Dastardly alias Satanas dans le rôle du méchant et son chien Diabolo, Blue Falcon et Dynomutt ou encore Capitaine Caverne. Les fans de la série animée « Les Fous du Volant » seront ravis ! Étrangement, Dee Dee Skyes rejoint l’équipe de Blue Falcon. Enfin, j’ai véritablement apprécié le côté cartoon du film « Scooby! », notamment dans les jeux sonores.
Ainsi, selon moi, les notes attribuées à ce film (Allociné, Sens Critique, etc.) sont un peu méchantes. Une belle aventure très tendance à découvrir en famille !
15/20
Terminons cet article avec la comédie française : « Divorce Club« , réalisé par Michaël Youn qui signe son troisième long-métrage après « Vive la France » et « Fatal ».
Durée : ~1h45
Genre : Comédie
Avec : Arnaud Ducret, François-Xavier Demaison, Audrey Fleurot
Mon avis :
N’ayant plus beaucoup d’espoir pour la comédie française, il est assez rare pour moi de me rendre au cinéma pour un film dans ce registre. Néanmoins, « Divorce Club » est un long-métrage qui a éveillé ma curiosité notamment pour la présence d’Arnaud Ducret dans le premier rôle. Finalement, la nouvelle réalisation de Michael Youn est une agréable surprise ! Attention, ce n’est clairement pas un film révolutionnaire mais on passe tout de même un agréable moment en cette période estivale et où les sorties cinéma se font rares avec la pandémie.
Le film repose sur une histoire certes prévisible mais divertissante avec un sujet très d’actualité (les divorces) et complètement loufoque, apportant ainsi un sacré lot de gags. Certains donneront le sourire, d’autres un éclat de rire. L’humour est donc au rendez-vous ! La morale de l’histoire est convaincante et prouve que les humains sont avant tout des… manchots ! (petite référence pour ceux qui ont vu déjà le film). Enfin, côté casting, Arnaud Ducret est toujours aussi bon pour ce genre d’interprétation. Il est accompagné de François-Xavier Demaison et Audrey Fleurot pour former un trio d’enfer. Parmi les seconds rôles, vous pourrez retrouver Caroline Anglade, Grégoire Bonnet ou bien Michael Youn.