Couleurs de l’incendie

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Fiche :  

Résumé : 

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Ma Critique : 

« Couleurs de l’incendie » est le quatrième long-métrage de Clovis Cornillac (après « Un peu, beaucoup, aveuglément », « Belle et Sébastien 3 » et « C’est magnifique ! »). Il s’agit d’un drame historique adapté du roman de Pierre Lemaitre (qui a d’ailleurs signé lui-même l’adaptation du scénario), suite de la saga initiée par « Au revoir là-haut » et porté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel. Menée par Léa Drucker, qu’en est-il de cette réalisation ? Verdict d’après-séance dans cette nouvelle Media’Critique, sans spoilers.

Le savais-tu ? Benoît Poelvoorde a conservé à l’issue du tournage une réplique de son buste en plâtre que l’on voit dans le film à l’entrée du château de son personnage.

Couleurs de l'incendie: Léa Drucker

L’élégance du cinéma français.

Après le passionnant « Au revoir là-haut », j’étais très impatient de voir dans les salles obscures cette nouvelle adaptation cinématographique de l’univers de Pierre Lemaître. C’est un projet ambitieux de la part de Clovis Cornillac qui signe un long-métrage passionnant, poétique, gracieux, magnifiquement écrit et reflète la beauté du cinéma français (souvent étouffé par de nombreuses comédies sans profondeur). L’histoire se situe durant l’entre-deux-guerres et dresse le portrait d’une femme qui, après s’être fait manipuler par deux hommes dans ce monde machiavélique des affaires, va se venger en établissant un plan minutieux et retrouver sa fierté. Cette intrigue principale est captivante jusqu’au dénouement, bien rythmée, avec de beaux dialogues et un humour justement dosé.

Parallèlement à cela, le scénario présente également une sous-intrigue pleine de tendresse et d’émotion autour du jeune Paul Péricourt, de ses soucis personnels, sa relation avec Vladi (nous offrant des passages vraiment drôles) ainsi que sa passion folle pour la chanteuse lyrique Solange Gallinato. C’est également bien écrit et très touchant. La scène finale à Berlin m’a d’ailleurs profondément marquée, où Solange se tient devant le IIIème Reich. Finalement, dans son ensemble, chaque personnage même secondaire est très bien développé, avec du fond et de la complexité. Bravo Clovis Cornillac pour ce magnifique long-métrage.

Couleurs de l'incendie: Clovis Cornillac, Léa Drucker

Du grand spectacle !

Au-delà du très bon scénario, le film « Couleurs de l’incendie » repose également sur une mise en scène soignée avec une belle reconstitution de l’époque et un soin apporté aux décors, accessoires et aux costumes. A noter que les séquences parisiennes ont été tournées dans la capitale, tandis que les scènes berlinoises ont été filmées à Strasbourg. De plus, Clovis Cornillac cherche constamment à donner de l’ampleur aux différentes scènes avec de bons plans séquences (surtout celui durant l’introduction) et de bons travellings. Enfin, la bande sonore tient une place importante au sein de ce long-métrage, tout particulièrement la musique lyrique, omniprésente, reflétant cette amitié forte entre Paul et Solange.

Un seul point en commun.

Le personnage de Madeleine Péricourt est le seul présent à la fois dans « Au Revoir Là-Haut » et « Couleurs de l’incendie ». Après Emilie Dequenne, c’est au tour de Léa Drucker d’endosser ce rôle important. L’actrice nous offre une très belle interprétation, très impliquée. Face à elle, Benoit Poelvoorde est diaboliquement efficace dans le rôle de Gustave Joubert, Jeremy Lopez est convaincant dans le rôle de André Delcourt, bien que parfois très discret, et enfin Olivier Gourmet est redoutable dans le rôle de Charles Péricourt, bien que parfois trop théâtrale dans son jeu. A ses côtés, Clovis Cornillac est formidable dans le rôle de Monsieur Dupré tout comme Octave Bossuet et Nils Othenin-Girard qui incarne Paul à deux âges différents. Enfin, notons également la présence de Alice Isaaz, pleine de charme mais qui cache bien son jeu.

Couleurs de l'incendie: Alice Isaaz

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Note pour le scénario : 4etoiles
Note pour la mise en scène : 4etoiles
Note pour le casting : 4etoiles

Note Globale :

16/20


La bande-annonce du film :
 

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